Départ prochain d’un train castor de la Hague en direction de Philippsburg (Allemagne)

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Nous savons qu’un convoi de déchets nucléaires / CASTOR (Cask for Storage and Transport of Radioactive Material) s’apprête à traverser la partie nord de la France d’ici la fin de l’année, allant de la Hague dans la Manche jusqu’à la centrale nucléaire de Philippsburg, dans la région de Karlsruhe (Bade-Wurtemberg) en Allemagne, près de la frontière alsacienne. Ce convoi dispose en Allemagne d’une autorisation de circuler qui court jusqu’au 31 décembre 2024. Nous n’avons pas encore la date, l’heure de départ ni le tracé exact. Une mise à jour des informations pourrait advenir dans les prochains jours.

 

Nous savons qu’un convoi de déchets nucléaires / CASTOR (Cask for Storage and Transport of Radioactive Material) s’apprête à traverser la partie nord de la France d’ici la fin de l’année, allant de la Hague dans la Manche jusqu’à la centrale nucléaire de Philippsburg, dans la région de Karlsruhe (Bade-Wurtemberg) en Allemagne, près de la frontière alsacienne. Ce convoi dispose en Allemagne d’une autorisation de circuler qui court jusqu’au 31 décembre 2024. Nous n’avons pas encore la date, l’heure de départ ni le tracé exact. Une mise à jour des informations pourrait advenir dans les prochains jours.

 

 

Les trains CASTOR, qui depuis la Hague disséminent la radioactivité dans toute l’Europe, sont l’occasion de harceler l’industrie nucléaire, comme ça a été fait en Allemagne pendant des années. Et comme cela a pu aussi se faire en France : à Valognes, en novembre 2011, où 500 anti-nucléaires se sont réuni.es pour bloquer un train CASTOR partant de la Hague à Gorleben ; ou encore lors de l’action du GANVA à Caen en novembre 2010.

À Caen, quatre des personnes participant au blocage de 2010 ont été blessées aux mains. Nous ne pouvons pas oublier non plus le décès de Sébastien à Avricourt en novembre 2004.

Pour autant : la lutte continue.

Cet appel s’inscrit dans les appels à blocages des trains CASTOR en Allemagne de 2020, finalement reporté ; et des convois routiers du combustible nucléaire de l’EPR en octobre 2020, transitant de Romans-sur-Isère à Flamanville.

Mais il s’inspire également des actions menées contre les transports et flux capitalistes dernièrement, notamment les sabotages de voies ferrées la veille de l’inauguration des Jeux Olympiques.

Si le mouvement d’opposition au nucléaire n’est plus forcément aussi vivace qu’il y a une dizaine d’années, ces convois sont l’occasion de renouer les liens, de réapprendre les formes d’oppositions à ces transports, d’en inventer de nouvelles.

Ce convoi de déchets nucléaires allemands arrive après que l’Allemagne a lancé sa « sortie » du nucléaire en 2011, après Fukushima… Pourtant trois centrales nucléaires ont été prolongées jusque 2023, et l’Allemagne accueille à Lingen une usine franco-russe d’éléments combustibles pour les centrales nucléaires européennes.

L’Allemagne se retrouve dans l’impasse à laquelle font face tous les pays nucléarisés : le cycle industriel de l’atome n’a jamais de fin et personne ne sait que faire des milliers de tonnes de rebuts toxiques qu’il produit inexorablement. Stocker les déchets nucléaires implique une impossible surveillance durant des milliers d’années ; tandis que les enfouir, c’est renoncer à cette surveillance et sacrifier définitivement un territoire.

 

En France, l’ANDRA accélère l’avancée de son projet de poubelle nucléaire en lançant la phase d’expropriations pour la voie ferrée qui acheminerait les trains CASTOR jusqu’à Bure. Pourtant, le projet CIGEO n’a toujours pas été validé et il a récemment été critiqué par plusieurs instances indépendantes : (CRIIRAD, Autorité Environnementale).
En parallèle, de nouvelles piscines d’entreposage de déchets nucléaires sont envisagées à la Hague : les piscines actuelles sont saturées au point de réduire les distances entre les colis, y agglomérant encore plus de radioactivité.
De plus, via Greenpeace, nous apprenons l’envoi en Russie, depuis quelques années, d’une partie du combustible nucléaire usé pour y être ré-enrichi, même pendant la guerre en Ukraine.

Dans les décennies à venir, avec le démantèlement des vieilles centrales, la volonté de relancer le nucléaire et le démarrage prévu du projet CIGEO, la France – et particulièrement les régions qui s’étendent du Cotentin à la Meuse, y compris la région parisienne  – sera continuellement traversée par ces convois de déchets extrêmement toxiques. Chaque convoi représentera autant de risque de contaminations massives, et un accident ne serait pas inédit : à Drancy par exemple, en région parisienne, un wagon de déchets nucléaires a déraillé en 2013 !!!

 

Le trafic de déchets radioactifs s’intensifie, et pire encore : la France relance son industrie nucléaire !
Moins de quinze ans après la catastrophe de Fukushima, il semblerait que la folle arrogance des nucléocrates hexagonaux n’a pas de limite. Et c’est sous couvert d’écologie pour « sauver le climat » que la relance du nucléaire est martelée, avec notamment :

- La prolongation de durée de vie des 56 réacteurs existants (au-delà de cinquante ans) laissant peser un risque accru d’accident nucléaire…
- Les tentatives de démarrer rapidement le nouvel EPR de Flamanville, ainsi que la programmation de 6  futurs EPR2 à Penly, à Gravelineset au Bugey (et peut-être 8 à suivre).
- La simplification des mesures administratives pour ces nouveaux réacteurs avec, pour Penly, l'autorisation actuelle de travaux pour la destruction de falaises, terrassements, etc, sans autorisation de création pour les nouveaux réacteurs. Autre simplification administrative : la « fusion » de l’IRSN et de l’ASN.
- L’utilisation de la centrale de Civaux pour l’industrie nucléaire militaire (production de tritium pour la Bombe) dans une stratégie qui implique des matériels sophistiquées et onéreux (missiles, sous-marins et bombardiers, etc).
… Sans compter la recherche-développement pour les SMR, des centrales plus petites ou la recherche sur la fusion nucléaire avec ITER dans les Bouches-du-Rhône et… Société nucléaire, société policière : la création d’un nouveau fichier de renseignement anti-nucléaire (ODIINUC).

Face à l’industrie nucléaire, partout où nous le pouvons, mettons-leur des bâtons dans les rails !

 

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