Update zu den Verhaftungen in Frankreich

Zeitungleser 21.11.2008 14:01 Themen: Repression
Letzte Woche wurden in verschiedenen französischen Städten insgesamt 20 Personen verhaftet, von denen immer noch vier mit dem Vorwurf "terroristische Vereinigung" in U-Haft sitzen. Ihnen werden die Hakenkrallen auf TGV-Linien zugeschrieben, die in den Tagen vor dem deutsch-französischen Castor-Transport für große Verspätungen unter anderem auf den TGV- Eurostar und Thalys-Linien gesorgt hatten. Inzwischen wurde bekannt, dass die Gruppe, aus deren Kreis nun verhaftet wurde, schon seit längerem vom französischen Staatsschutz observiert wurde. Mit einiger Verblüffung entdecken die großen französischen Medien zwischen all der Terrorhetze, dass es auch heute Menschen gibt, die nach philosophischen, aktionistischen und praktischen Konsequenzen ihrer radikalen Kapitalismuskritik suchen und entsprechend umfangreich ist die Berichterstattung über "die Philosophen, die zu vielleicht zu Terroristen geworden sind".
In den französischen Medien wird weiter viel über die Französischen Anarchos und Anarchas berichtet, die letzte Woche spektakulär wurden. Vier von ihnen sind nach wie vor in U-Haft, vier weitere unter strengen Auflagen auf freiem Fuß. Einer, Julien Coupat, steht als der von den Bullen zum Anführer erklärte, besonders im Fokus der Medien. Als "Philosoph mit brillianter Biographie" werden ihm nun von den Bullen verschiedene Texte zugeschrieben, die in den letzten Jahren in Frankreich von AutorInnenkollektiven teilweise im Selbstverlag, teilweise ganz normal über den Buchhandel herausgegeben wurden. Eines der in diesem Zusammenhang erschienenen Bücher, eine kleine braune Broschüre mit dem schlichten Titel "Aufruf" ist in deutscher Übersetzung auch in deutschen Infoläden zu finden und stellt im Anschluss an die Globalisierungsproteste die Frage nach der besten autonomen Organisierung gegen den "globalen zivilen Krieg". Einer der wichtigsten Punkte: Die Ablehnung jeglicher Form repräsentativer Politik in Verbinding mit selbstOrganisation und direkten Aktionern. Das 2007 erschienene "L'insurrection qui vient" (Der kommende Aufstand") gibt es scheinbar nur auf französisch, Auszüge lassen sich auf der Webseite des Verlags "Edition la Fabrique", der sich öffentlich sehr solidarisch mit dem Hauptbeschuldigten Julien erklärt" ( http://www.lafabrique.fr/article_livres.php3?id_article=215). Das Buch ist eine Auseinandersetzung mit dem Zustand der kapitalistischen Welt und mündet in Überlegungen, wie man sich dagegen organisieren kann. Einige Zeitungen vergleichen es mit dem kommunistischen Manifest (oder vielmehr wird festgestellt, aus einer heutigen Perspektive werde hier ein ähnlich umfassendes Programm entwickelt, wie es im 19-Jahhrhundert das kommunistische Manifest war. Eine der Kernideen ist die "Blockade der kapitalistischen Waren, Verkehrs und Informationsströme", wobei in den Zeitungen und Politeimitteilungen vor allem ein Auszug interessiert: "Unsere Methode ist folgendes Sabotageprinzip: Geringes Aktionsrisiko, wenig Zeit und ein Maximum an Schaden (…). Wie macht man eine TGV-Linie, ein Elektrizätsnetz unbrauchbar? Wie findet man die Schwachpunkte eines Informationsnetzes, wie bringt man Radiowellen durcheinander, lässt Ferneseher krisseln?" Als einer der ersten prominenten Unterstützer hat sich neben dem Soziologen Luc Boltanski nun der Philosoph Agamben zu Wort gemeldet (französischer Artikel am Ende dieses Textes) und erklärt, dass neben den richtigen Gesellschaftsanalysen, die jetzt den Verhafteten zugeschrieben werden, sich auch die Frage nach der Verhältnismäßigkeit der Justizmaßnahmen stelle. Zugverspätungen, die ohne Gefährdung von Menschenleben umsichtig herbeigeführt wurden, als Terrorismus zu verfolgen, zeige den übergeschnappten Sicherheitswahn, wie er derzeit in Frankreich ebenso wie in Italien ausgelebt werde.

In die gleiche Richtung argumentieren übrigens auch die VerteidigerInnen der Beschuldigten Irène Terrel, Steeve Montagne, Cédric Alepée, Dominique Vallès und machen darauf aufmerksam, dass die Ermittlungsbehörden bisher keinerlei materiellen Beweise für eine Beteiligung der Verhafteten an den Hakenkrallenanschlägen vorgelegt hätten. Anzuprangern ist auch, dass den Eingekerkerten ihre konsequente Aussageverweigerung nachteilig ausgelegt wird.

Jeudi 20 novembre 2008

À l’aube du 11 novembre, 150 policiers, dont la plupart appartenaient aux brigades antiterroristes, ont encerclé un village de 350 habitants sur le plateau de Millevaches avant de pénétrer dans une ferme pour arrêter neuf jeunes gens (qui avaient repris l’épicerie et essayé de ranimer la vie culturelle du village). Quatre jours plus tard, les neuf personnes interpellées ont été déférées devant un juge antiterroriste et «accusées d’association de malfaiteurs à visée terroriste». Les journaux rapportent que le ministre de l’Intérieur et le chef de l’État «ont félicité la police et la gendarmerie pour leur diligence». Tout est en ordre en apparence. Mais essayons d’examiner de plus près les faits et de cerner les raisons et les résultats de cette «diligence».

Les raisons d’abord : les jeunes gens qui ont été interpellés «étaient suivis par la police en raison de leur appartenance à l’ultra-gauche et à la mouvance anarcho autonome». Comme le précise l’entourage de la ministre de l’Intérieur, «ils tiennent des discours très radicaux et ont des liens avec des groupes étrangers». Mais il y a plus : certains des interpellés «participaient de façon régulière à des manifestations politiques», et, par exemple, «aux cortèges contre le fichier Edvige et contre le renforcement des mesures sur l’immigration». Une appartenance politique (c’est le seul sens possible de monstruosités linguistiques comme «mouvance anarcho autonome»), l’exercice actif des libertés politiques, la tenue de discours radicaux suffisent donc pour mettre en marche la Sous-direction antiterroriste de la police (Sdat) et la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Or, qui possède un minimum de conscience politique ne peut que partager l’inquiétude de ces jeunes gens face aux dégradations de la démocratie qu’entraînent le fichier Edvige, les dispositifs biométriques et le durcissement de règles sur l’immigration.

Quant aux résultats, on s’attendrait à ce que les enquêteurs aient retrouvé dans la ferme de Millevaches des armes, des explosifs, et des cocktails Molotov. Tant s’en faut. Les policiers de la Sdat sont tombés sur «des documents précisant les heures de passage des trains, commune par commune, avec horaire de départ et d’arrivée dans les gares». En bon français : un horaire de la SNCF. Mais ils ont aussi séquestré du «matériel d’escalade». En bon français : une échelle, comme celles qu’on trouve dans n’importe quelle maison de campagne.

Il est donc temps d’en venir aux personnes des interpellés et, surtout, au chef présumé de cette bande terroriste, «un leader de 33 ans issu d’un milieu aisé et parisien, vivant grâce aux subsides de ses parents». Il s’agit de Julien Coupat, un jeune philosophe qui a animé naguère, avec quelques-uns de ses amis, Tiqqun, une revue responsable d’analyses politiques sans doute discutables, mais qui compte aujourd’hui encore parmi les plus intelligentes de cette période. J’ai connu Julien Coupat à cette époque et je lui garde, d’un point de vue intellectuel, une estime durable.

Passons donc à l’examen du seul fait concret de toute cette histoire. L’activité des interpellés serait à mettre en liaison avec les actes de malveillance contre la SNCF qui ont causé le 8 novembre le retard de certains TGV sur la ligne Paris-Lille. Ces dispositifs, si l’on en croit les déclarations de la police et des agents de la SNCF eux-mêmes, ne peuvent en aucun cas provoquer des dommages aux personnes : ils peuvent tout au plus, en entravant l’alimentation des pantographes des trains, causer le retard de ces derniers. En Italie, les trains sont très souvent en retard, mais personne n’a encore songé à accuser de terrorisme la société nationale des chemins de fer. Il s’agit de délits mineurs même si personne n’entend les cautionner. Le 13 novembre, un communiqué de la police affirmait avec prudence qu’il y a peut-être «des auteurs des dégradations parmi les gardés à vue, mais qu’il n’est pas possible d’imputer une action à tel ou tel d’entre eux».

La seule conclusion possible de cette ténébreuse affaire est que ceux qui s’engagent activement aujourd’hui contre la façon (discutable au demeurant) dont on gère les problèmes sociaux et économiques sont considérés ipso facto comme des terroristes en puissance, quand bien même aucun acte ne justifierait cette accusation. Il faut avoir le courage de dire avec clarté qu’aujourd’hui, dans de nombreux pays européens (en particulier en France et en Italie), on a introduit des lois et des mesures de police qu’on aurait autrefois jugées barbares et antidémocratiques et qui n’ont rien à envier à celles qui étaient en vigueur en Italie pendant le fascisme. L’une de ces mesures est celle qui autorise la détention en garde à vue pour une durée de quatre-vingt-seize heures d’un groupe de jeunes imprudents peut-être, mais auxquels «il n’est pas possible d’imputer une action». Une autre tout aussi grave est l’adoption de lois qui introduisent des délits d’association dont la formulation est laissée intentionnellement dans le vague et qui permettent de classer comme «à visée» ou «à vocation terroriste» des actes politiques qu’on n’avait jamais considérés jusque-là comme destinés à produire la terreur.

Giorgio Agamben

Libération, 19 novembre 2008
Traduit de l’italien par Martin Rueff
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Ergänzungen

wie kann man Globalkapital halten

rebelmouse 21.11.2008 - 19:58
Ich denke es ist Wahr dass man mit Halt des Transport in Globalkapitalismus eine grosse Krise produzieren kann. Dass hat Transportstrike in Italien und Deutschland letzte Jahr gezeigt (Hafen strike in De, Truck strike in Italien, usw). Globalkapitalismus ist sehr viel von Transport abhhaengig. So, diese Aktion in Frankreich war wirklich eine solche Demonstration. Das wichstigste Transport Plaetze in Europe zu halten, und Globalkapital ist gehaltet und beschaedigt. Laengere Halt, grossere Schade fuer grosse Kapitalisten. So es soll man ausfinden welche Transportplaetze sind das wichstigste in EU (wichtigste Hafen, Bahnstrecke oder Transportzuege... und nachdas Machinerie beschaedigen). Wenn man zussamen in gleiche Zeit in mehrere Laender Aktion macht, das waere grosse Aktion.
Andere Plan wuerde dass wir mehr und mehr unsere Leute in transport haben und Union/Syndicate uberzunehmen. Nachdas kann man mit general strike alles halten. Aber unsere Leute in Union zu haben, braucht man viele Jahren.

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